- poétesse
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• 1570; poétisseXVe; de poète♦ Femme poète. — REM. Poétesse est considéré comme péj. On dira plutôt : Cette femme est un grand poète.poétessen. f. Femme poète.⇒POÉTESSE, subst. fém.Femme poète. Sapho est une poétesse illustre (Ac.). Madame Christine partage la commune espérance des belles âmes (...) la poétesse s'attend (...) à ce que la Pucelle détruise les mécréants (A. FRANCE, J. d'Arc, t.2, 1908, p.33). Mirbeau lit nos Chroniques. Il a été enchanté de la Chronique sur les poétesses (LÉAUTAUD, Journal littér., 3, 1914, p.162).— P. iron. ou péj. Nous avons connu (...) la poétesse républicaine, la poëtesse de l'avenir, fouriériste ou saint-simonienne; et nos yeux, amoureux du beau, n'ont jamais pu s'accoutumer (...) à tous ces sacrilèges, pastiches de l'esprit mâle (BAUDEL., Art romant., M. Desbordes-Valmore, 1861, p.534).Prononc. et Orth.:[
]. V. poème. LITTRÉ [
-]: ,,La prononciation met un accent grave`` (infl. de la finale et de poète). Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1422-25 poëtisse (Pastoralet, éd. J. Blanchard, 6184);, déb. XVIes. poetesse (J. FOSSETIER, Chron. Margueritiques, ms. Bruxelles 10509, f° 123 r° ds GDF. Compl.). Dér. de poète; suff. -isse (-esse2) et -esse2. Cf. le b. lat. et lat. médiév. poetissa (ca 550 ds LATHAM; fin XIVes. ds ROQUES t.2, n° 9387). Fréq. abs. littér.:47. Bbg. BOEL (E.). Le Genre des n. désignant les professions et les situations fém. en fr. mod. R. rom. 1976, t.11, p.28.
poétesse [pɔetɛs] n. f.ÉTYM. Déb. XVIe; poétisse, XVe; de poète.❖0 Ces lettres de Proust à Mme de Noailles discréditent le jugement (…) de Proust bien plus qu'elles ne servent à la gloire de la poétesse.Gide, Journal, 28 juil. 1931.REM. Poétesse tend à devenir péjoratif. On dira plutôt : || Emily Dickinson est un grand poète (1.).
Encyclopédie Universelle. 2012.